SPORT ET INSERTION

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APRES 2024, SPORT ET INSERTION 

Multiplier par 5 le nombre de bénéficiaires d’action d’insertion professionnelle par le sport chaque année

Le sport en France 

L »étant relance le Plan 2022 – 2024 insertion par le sport .
Le sport représente 448.000 emplois, soit 2,2 % des effectifs salariés en France, qui se répartissent à 75% dans les 112.000 entreprises du secteur entreprises) et à 25% dans les associations sportives (40.000 associations sportives employeuses). C’est un secteur dynamique, avec un taux de croissance moyen de l’emploi salarié de 3% par an. 

Cependant et malgré son dynamisme, le secteur souffre d’une certaine fragilité avec une part conséquente d’emplois de courte durée ou à faible temps de travail (40% des éducateurs sportifs sont en CDD, 40% des salariés sont en temps partiel) ainsi qu’un fort turn-over (un quart des salariés quittent leur emploi en moyenne après 4 ans d’activité). Dans le même temps, 25% des structures déclarent avoir des besoins non pourvus en emplois et en compétences et près d’un professionnel sur deux exprime un besoin de développement de compétences. C’est aussi un secteur qui doit faire face à des enjeux de reconversion de publics spécifiques : sportifs de haut-niveau, éducateurs sportifs.  

Parallèlement, et bien que le taux de chômage atteigne un niveau historiquement bas en France (7,4% pour l’ensemble de la population active), il reste encore 2,3 millions de personnes sans emploi. Le chômage touche plus particulièrement les plus jeunes (15-24 ans) qui sont 17,8% sans emploi, soit plus du double de l’ensemble de la population active même si leur taux d’emploi a atteint 34,6%, son plus haut niveau depuis 1991.

Or, le sport présente d’indéniables atouts pour repérer, mobiliser, former et insérer. Le sport est la première activité extra-professionnelle favorisant la socialisation : 16 millions de Français sont licenciés dans une fédération sportive ; 3,5 millions de bénévoles œuvrent au quotidien dans les 360.000 associations sportives. Il représente un excellent moyen pour capter les publics éloignés ou en difficulté, tout particulièrement les publics jeunes : 35% des 440.000 jeunes à la recherche d’un emploi ne sont accompagnés par aucun intermédiaire alors que plus d’un quart des jeunes de 18 à 30 ans pratiquent une activité sportive pendant leur temps libre (80% pour la tranche 15-24 ans), qui leur permet de développer des compétences comportementales ou de gagner en confiance. 

Une feuille de route en 5 axes 

  1. L’amélioration de la lisibilité de l’offre de formation et de certification dans le champ du sport
  2. La simplification de l’accès aux dispositifs d’emploi et la sécurisation des trajectoires professionnelles
  3. Le renforcement du rôle social des acteurs du sport (clubs, associations d’insertion par le sport, fédérations sportives)
  4. La reconnaissance des parcours et des compétences dans le sport
  5. La reconversion des sportifs de haut-niveau
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L’amélioration de la lisibilité de l’offre de formation et de certification dans le champ du sport
La simplification de l’accès aux dispositifs d’emploi et la sécurisation des trajectoires professionnelles
Le renforcement du rôle social des acteurs du sport (clubs, associations d’insertion par le sport, fédérations sportives)
La reconnaissance des parcours et des compétences dans le sport
La reconversion des sportifs de haut-niveau

En matière de formation, et afin de faciliter les voies d’accès aux métiers du sport et remédier au manque de lisibilité des formations (plus de 900 certifications répertoriées dans le champ du sport !), des travaux sont engagés pour créer des passerelles entre les diplômes et rationaliser l’offre grâce à la démarche de « blocs de compétences » reconnus par les différents certificateurs (ministère des Sports, de l’Education nationale, STAPS, branche professionnelle). La promotion des métiers du sport, et notamment des métiers en tension, sera renforcée

  1. En matière d’emploi, les nombreux dispositifs mobilisés dans le champ du sport (SESAME, contrat d’engagement jeune, contrat d’apprentissage, emplois aidés de l’Agence nationale du sport, etc.) seront mieux articulés et la mutualisation tant des emplois sportifs que des trajectoires de qualification sera structurée et accélérée.

S’agissant du renforcement du rôle social des acteurs du sport, la feuille de route porte une ambition forte grâce au déploiement d’opérations comme « Du stade vers l’emploi », mises en place en partenariat avec des fédérations sportives volontaires, Paris 2024 et Pôle emploi, qui permettent de faciliter le recrutement via la mobilisation de valeurs portées dans le sport. C’est ainsi que près de 200 actions de recrutement dans des stades ont pu s’organiser cette année et permis le retour vers l’emploi de 14.000 personnes. L’ambition est de réaliser 500 opérations à horizon 2024. Des mesures nouvelles sont également proposées comme le lancement du réseau « Les clubs sportifs s’engagent » en faveur de l’emploi et de l’insertion, à l’image de la communauté « Les entreprises s’engagent. L’objectif est d’atteindre 10.000 clubs engagés d’ici 2024.

Cette feuille de route vise également à lancer une nouvelle dynamique qui s’inscrit dans le cadre des réformes en cours, notamment sur la validation des acquis et de l’expérience (VAE) : en premier lieu pour les bénévoles, et plus largement, pour tous les actifs du secteur, en s’appuyant sur le futur service public de la VAE (projet de loi en cours) et ses outils. La journée du bénévolat du 05 décembre prochain sera l’occasion de positionner le sport comme un « champion de la VAE »

Il s’agit enfin de porter une attention toute particulière à l’insertion et à la transition professionnelles des sportifs de haut-niveau par la mobilisation des entreprises pour qu’elles s’engagent plus avant, notamment via les conventions d’insertion professionnelle (CIP) impulsées par la Fondation du sport français, à soutenir des sportif (avec l’objectif d’atteindre 1000 CIP par an à la fin du quinquennat contre moins de 200 aujourd’hui). 

LA FEUILLE DE ROUTE – insertion par le sport

S’engager vers une formation tournée vers l’individu

Le BPJEPS APT

Le sport est un formidable vecteur de cohésion sociale et territoriale, mais aussi un outil de prévention en matière de santé et de lutte contre la sédentarité. Le développement de la pratique sportive pour tout public doit être un objectif ambitieux porté par l’ensemble de nos réseaux, services déconcentrés, établissements, opérateurs nationaux, au premier rang desquels l’ANS, et les fédérations sportives dans le cadre de la gouvernance partagée du sport, tant en termes de pratiques sportives sécurisées pour le plus grand nombre, que de performance sportive.
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